Donald Trump depuis son investiture le 20 janvier n'a pas cessé de faire tout et son contraire. Du candidat qui voulait des relations apaisées avec la Russie, jusqu'à son engagement isolationniste sur la scène internationale, jusqu'à ses déclarations pro-brexit et d'autres peu amènes sur l'otan. Que s'est-il passé ? Et surtout que nous réserve t-il dans les mois à venir ? Passage en revue d'une girouette qui enfile les perles à la manière d'une Tahitienne, le charme en moins, la dangerosité en plus.
La chine
Lors de sa campagne électorale, Donald Trump n'en finissait pas de fustiger la Chine, aussi bien sur le volet économique que sur le dossier Nord-Coréen. Mais, il commettra son premier impair et geste peu diplomatique en appelant le 02 décembre 2016, la présidente de Taïwan, déclenchant en retour la colère de Pékin. source
Le candidat républicain critiquera la politique monétaire chinoise, l'accusant de dévaluer sa monnaie, de lourdement taxer les importations américaines et de construire un vaste complexe militaire en mer de...chine !
Pour un pays qui impose sa monnaie dans les achats de matières premières et qui est le champion, avec son complice Nippon, de la monnaie de singe en faisant régulièrement tourner la planche à billets, prenons cette déclaration comme une charmante plaisanterie du magnat new-yorkais.
Quant aux barrières douanières, les USA utilisent régulièrement cet outil pour protéger leur marché intérieur (leçon dont devraient s'inspirer les larbins de l'UE). L'occident et ses multinationales ont voulu que la Chine devienne l'usine industrielle de nos pays. Sauf qu'au bout d'un moment, la Chine, doucement mais surement est train de nous manger tout cru. Il fallait y penser avant, au lieu d'avoir une politique de rentabilité à court et moyen terme et laisser notre industrie partir dans des pays à bas-coûts, avec des esclaves payés une misère et sans droit social. source
La dernière déclaration de Trump sur la construction d'une base militaire chinoise ne manque pas de toupet. Car s'il y a bien un pays qui n'est pas en position de faire la morale sur ce sujet, ce sont bien les USA.
Quelques chiffres : 200 000 soldats déployés dans le monde, 800 bases réparties dans 177 pays ! source
Puis vient le Trump enfin investi le 20 janvier. Et, progressivement, il change d'attitude et semble vouloir avoir des relations plus sereines avec la Chine. Au mois d'avril il recevra le dirigeant chinois dans sa résidence de Floride, d'où il fera son spectacle lamentable lors des tirs de missile contre la Syrie. Pitre un jour, pitre toujours !
Au mois d'avril, les relations entre les deux pays semblaiten aller mieux, même si l'épine Nord-Coréenne était dans tous les esprits. source
Ce qui devait arriver arriva, Trump relance les hostilités verbales contre la Chine. Non seulement il l'accuse de ne suffisamment faire pression sur le dirigeant nord-coréen, mais pire, de financer via une de ces banques les recherches de Pyongyang sur son système de missile balistique. Les USA n'ont toujours pas compris, ou feignent de ne pas le comprendre, que des petites ou moyennes puissances régionales (comme l'Iran ou la Corée du Nord), développent ce genre d'armement, uniquement dans un but défensif. Ces pays ont compris depuis longtemps, que temps qu'ils n'auront pas un système de défense digne de ce nom, ils vivront toujours avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Les USA ont prouvé depuis longtemps leur politique belliqueuse envers les pays non alignés, en agressant plusieurs par le passé (Irak, Serbie etc).
Comme si cela ne suffisait pas, l'administration Trump vient de valider un contrat d'armement de 1,3 milliard de dollars avec Taïwan. Ou comment jeter de l'huile sur le feu et mettre un peu plus la paix mondiale en danger. source
L'été sera chaud en Asie...Affaire à suivre.
La Syrie
Sur la Syrie, le candidat Trump et son adversaire, Clinton, sur cette vidéo nous remémorons leur position respective. Avec la candidate démocrate, nous savions à quoi nous en tenir : la guerre contre Assad, les Russes etc Trump semble beaucoup plus pragmatique, et bien que n'aimant pas Bachar El-Assad, sa priorité reste la lutte contre daesh. Depuis, il a fait bombarder plusieurs fois l'armée loyaliste, soit pour protéger les troupes d'invasion yankee présentent en Syrie, de manière illégale, soit en représailles lors de la pseudo attaque au gaz sarin de début avril et attribuer au gouvernement Assad. Le tout, comme d'habitude sans preuves. Le syndrome Colin Powell hante encore Washington visiblement. Pourquoi l'armée syrienne utiliserait-elle des armes qu'elle ne possède plus depuis 2013 et qui plus est contre des terroristes en train d'irrémédiablement perdre la guerre au grand dam de ses parrains Saoudiens et occidentaux. Je ne connais qu'un pays capable d'en frapper un autre avec des armes de destruction massive alors qu'il est à terre : les USA contre le Japon en 1945 avec 2 bombes atomiques ! Pays toujours occupé militairement par ces criminels depuis 1945...
Trump, malheureusement, sur ce dossier là-aussi, se comporte exactement comme le lui demandent les lobbyistes de l'armement, du pétrole et du gaz. Du sang et des larmes pour les peuples, du cash pour les oligarques.
Iront-ils jusqu'au bout de leur folie ? Espérons que non.
L'Iran
L'Iran, la bête noire de Trump dans la région, que dis-je dans le monde ! Sur ce dossier, le nouveau dirigeant du régime de Washington n'a globalement pas changé d'avis : il n'aime pas le pouvoir en place à Téhéran. Pourquoi Trump n'aime pas l'Iran ? Tout simplement parce que c'est une puissance régionale au Moyen-Orient qui fait de l'ombre au royaume des Saouds, les bédouins ventripotents d'Arabie Saoudite qui depuis le pacte du Quincy les lies aux USA.
En clair, tu me "file" ton pétrole, et moi de mon coté j'écrase les récalcitrants qui te font de l'ombre, économiquement (embargo et/ou sanctions), ou militairement (l'Irak et maintenant la Syrie).
Car accuser l'Iran d'être un état terroriste, soutenant des groupes terroristes et dire ça aux côtés des émirs Saoudiens, c'est un peu comme faire une conférence de presse contre la pédophilie avec Marc Dutroux.
Bref, redoublement demandé pour l'élève Trump.
La Russie
La Russie, le dossier à la limite du ridicule, depuis la pseudo ingérence de Moscou, que dis-je, de Vladimir Poutine en personne lors de l'élection de la baudruche de Manhattan.
A croire que ce sont les Russes qui ont voté le 8 novembre 2016 et non les Américains. Pourtant, et malgré tous les pronostiques de la presse "indépendante", c'est Trump qui renvoya la mégère hystérique auprès de son mari fin gourmet d'une spécialité locale de Saint-Claude dans le Jura Français. Pauvre Bill...
Donc, maintenant que l'agent du KGB est en poste, j'imagine qu'il a restitué les locaux injustement saisis au mois de décembre 2016 par l'administration finissante de oblabla ?
Qu'il a autorisé les diplomates expulsés à revenir ?
Qu'il a rencontré "son patron" à Moscou pour, enfin, qu'il y ait un véritable dialogue entre les USA et l'Union Sovié...pardon la Russie ?
Qu'il a retiré les troupes US de Syrie ?
Qu'il a arrêté d'envoyer des troupes à la frontière russe ?
Que les soldats US ont quitté l'Ukraine et de facto arrêtent de former des "soldats" ukrainiens qui tuent des civils depuis 3 ans dans le Donbass ?
Et bien entendu, qu'il n'a pas prolongé et augmenter les sanctions contre la Russie ?
Non, décidément, il n'y a rien de bon à attendre de Trump. Ce président, comme ceux qui l'ont précédés à la maison blanche, ne sont que des marionnettes aux mains de puissants lobbys qui n'en ont rien à faire que la paix règne sur notre planète. Seuls les dividendes comptent pour ces fauteurs de guerre et Trump fera exactement ce qu'ils veulent. En contrepartie, il pourra continuer à faire ses pitreries télévisuelles, ses tweets d'ado attardé et promettre de faire revenir des usines pour les ouvriers américains avec sa casquette "made in china" vissé sur sa tête de gondole.
Nos oligarques avec leurs serviles perroquets journalistiques, sont très doués pour nous vendre des "dissidents" en carton-pâte !
Vivement que Michelle Obama soit élue présidente, elle fera un beau duo avec Anne Hidalgo dans les réunions de l'otan...
Sébastien Hairon, volontaire bénévole et indépendant à Donetsk (DNR).
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Sébastien.
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