vendredi 13 juillet 2018

L'extraterritorialité du droit américain: pourquoi continuons-nous à le subir ?


Le 15 juillet 2015, l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien était signé. Cet accord a été validé par 7 pays (usa, France, Russie, Iran, Allemagne, Chine, Grande-Bretagne), plus l'entité technocratique de l'UE.

En échange de l'arrêt des recherches dans le domaine nucléaire et d'en autoriser le contrôle par  l'A.I.E.A, l'agence internationale de l'énergie atomique (dont Washington soupçonnait Téhéran de faire des recherches dans ce domaine en vue d'obtenir LA BOMBE), les sanctions internationales seraient levées, dont une partie, sitôt l'accord signé.

Mais malheureusement, la parole de Washington ne valant pas grand-chose, nous nous retrouvons aujourd'hui au point de départ. Car, l'élection de Trump, si nous nous référons à sa campagne électorale de 2016, présentait des aspects intéressants et porteurs d'espoirs dans le volet de la politique internationale des usa.

Ne nous disait-il pas que le temps de l'ingérence de son pays serait du passé et que le renversement ou l'influence (toujours néfastes pour les peuples qui en sont victimes), des gouvernements "récalcitrants" n'auraient plus cours avec lui ?

PATATRAS ! Ce menteur pathologique depuis sa prise de fonctions nous prouve, une fois de plus, que la parole d'un américain ne vaut rien, ou en tous les cas, pas grand-chose.

Car qu'est-ce qui a changé depuis l'accession de Trump dans le domaine international ? Rien ! Le changement dans la continuité ferait un très bon slogan pour sa future campagne électorale de 2020.

La Syrie ? Non, ces parasites, telle une tumeur continue à semer la mort dans ce pays.
La Corée ? Non plus, toujours présent pour distiller sa dose de poison militariste dans une région où les puissances nucléaires comme la Chine et la Russie regardent les gesticulations de ces cow-boys avec un regard de plus en plus désabusé et même pour tout dire avec un certain ras-le-bol. Idem au niveau des populations de cette région, qui commence à en avoir marre de l'occupation de l'armée américaine (Corée et Japon Source et ici )
La Palestine ? Que neni ! Washington vient de déménager l'ambassade américaine dans une ville inconnue au niveau international comme capital ! Source
L'Ukraine ? Trump a autorisé la vente d'arme à l'Ukraine, ce que même Obama s'était refusé à faire ! Trop fort le Donald ! Source
Le Yémen ? Qui vend des armes aux bédoins ventripotents de l'Arabie Saoudite ? Bingo, encore et toujours Washington ! Source

Je vais m'arrêter là, il suffit d'aller faire un tour sur le site du département d'état des usa (leur ministère des affaires étrangères) pour se rendre compte que l'arrivée de Trump n'aura absolument rien changer dans le domaine international. Je dirai même que ça ne fait qu'empirer. Voir le site du département ici

Mais revenons en à L'iran. Alors qu'en 2015, la communauté internationale et l'O.N.U saluaient l'accord conclut, seul Isra-HELL grinçait des dents, ainsi que l'Arabie Saoudite, le grand rival régional de l'Iran dans la région.

Or, le 8 mai de cette année, Trump dénonçait le dénonçait et sortait unilatéralement de cet accord.
Une fois de plus, cette girouette trahissait sa parole.

Sauf qu'entre 2015 et ce funeste 8 mai, de nombreuses entreprises ont signé des accords commerciaux avec l'Iran. En France nous pouvons citer PSA ou Total, mais pas seulement (voir ici pour PSA).

PSA doit aimer perdre de l'argent, car ça fait 2 fois qu'ils nous font le coup. Déjà en 2012, avec l'introduction de general motors dans son capital, psa avait dû renoncer au marché iranien. Une folie économique à l'époque. où à l'époque PSA écoulait 22% de sa production ! Source

Comme par magie, le "sauveur" de PSA, alias general motors, aura mis une belle quenelle au groupe français ! Source

Comment se fait-il que nos dirigeants laissent faire ? Pourquoi ces entreprises se soumettent elles aux injonctions des usa ?

Les réponses à ces questions sont simples et complexes à la fois. Mais l'hégémonie du dollar américain couplé à la menace militaire US sont un début de réponse tout ce qu'il y a de plus raisonnable. A cela vous ajoutez les procès avec des amendes de plusieurs millions, voir plusieurs milliards de dollars sanctionnant les récalcitrants et vous comprenez pourquoi, peu de dirigeants politiques ou d'entreprises se risquent à froisser l'ordre établi par Washington dans ce domaine.
Ne négligeons pas non plus dans cette équation la servilité de nos dirigeants, parfois formé dans des écoles de pensée états-unienne, tel les Young leaders

Le dollar américain s'impose dans l'économie internationale à la sortie de la seconde guerre mondiale. Suite aux accords de Bretton Woods conclu entre l'Américain Harry Dexter White et le Britannique John Meynard Keynes en 1944. L'axe de la city et de wall street pour faire court, imposaient ses vues et son hégémonie sur le reste de la planète. L'Europe exsangue et ruinée n'a finalement pas voix au chapitre (ni les autres continents) et la dictature du billet vert se met en place. Lors de cette réunion, il sera aussi décidé de créer le F.M.I et la banque mondiale. Tout un programme...

De 1945 jusqu'à l'effondrement de l'U.R.S.S en 1991, l'équilibre mondial est globalement assuré entre les deux superpuissances et rien ou presque ne vient troubler la prédominance du billet vert dans les échanges internationaux, en particulier dans le registre des matières premières.

Pendant environ une décennie, aucun pays ne s'est risqué à remettre en cause le dollar américain. Puis, un imprudent a franchi le pas: Saddam Hussein. En cette année 2000 le président irakien demande et obtient de se faire payer le pétrole de l'Irak en euros Source
Aujourd'hui, nous pouvons mieux comprendre pourquoi les usa ont envahi l'Irak en 2003, renverser Saddam Hussein et le laisser se faire assassiner par des soudards à ses ordres après un simulacre de procès. Peut-être aurait-il pu nous apprendre deux ou trois choses sur les méthodes des occidentaux dans son pays...


Elles avaient le dos large les pseudos arme de destruction massive !
Mais malgré cet avertissement sanglant, d'autres pays vont se risquer à vouloir remettre en cause l'hégémonie du dollar: la Libye, le Venezuela, l'Iran, la Russie ou encore l'Algérie. C'est étrange, mais hormis l'Algérie (pour l'instant), les 4 autres pays sont ou ont été (Libye) dans le collimateur de Washington. Sans doute, est-ce le fruit du hasard ? Non, je plaisante, avec Washington il n'y a jamais de hasard ! L'Iran, le Venezuela et la Russie représente 25% des exportations de l'or noir. Ce n'est pas anodin Source
Petit détail croustillant: en 2001, l'ambassadeur Vénézuélien en poste à Moscou se prononçait en faveur de l'euro pour le paiement du pétrole dans son pays. Un an plus tard un coup d'état secouait son pays... Source
C'est risqué de toucher à l'hégémonie du dollar...

Pour les pays que l'oncle Sam ne peut pas envahir militairement, il reste une arme tout ce qu'il y a de plus efficace: leurs tribunaux. La B.N.P a voulu le beurre et l'argent du beurre, mais en guise de dessert elle s'est mangé une prune: facture de l'addition; 9 milliards de dollars ! Source
Ben oui, c'est Washington qui te dit avec qui tu peux faire du business et quand tu peux le faire. Visiblement, le message est passé. J'en veux pour preuve avec ce nouveau retrait de nos entreprises d'Iran suite aux ordres de la maison blanche.

Pour couronner le tout, nous sommes entièrement à la merci du réseaux swift qui peut sur injonction américaine ou de l'UE vous déconnecter du système. Autant dire que c'est quasimment une condanamtion à mort financière. L'Iran ou le Vatican en savent quelque chose Source 

Quelles solutions avont nous pour faire tomber ce que j'appelle la dictature du billet vert ? Soyons réaliste et pragmatique. L'hégémonie du dollar américain ne va pas s'arrêter demain, ni même après-demain. C'est un processus qui prendra du temps. Petit à petit, des pays comme la Russie ou la Chine sapent le dollar dans les échanges internationaux Source

Au niveau des pays de l'UE, une désintégration de cette entité technocratique couplée à la fin de la B.C.E (banque centrale européenne) pourrait très clairement mettre à mal la politique de Washington.
Mais sortir de l'UE ne suffira pas. Il faudra reprendre nos monnaies nationales respectives et surtout nous associer avec les brics, par exemple, pour contrebalancer la politique monétaire imposée par l'oligarchie anglo-saxonne. Tout ceci demandera d'énormes sacrifices, mais ce sera le prix à payer pour retrouver notre indépendance et notre liberté.

Mais, est-ce que les peuples et en particulier, les occidentaux sont-ils prêts à faire autant de sacrifice ? Pour être franc, à l'heure actuelle je n'y crois pas vraiment. Il faut-être réaliste, personne ne meurt de faim au sein de l'UE, même si des millions de personnes sont dans des situations précaires. Le système politique fait en sorte de leur maintenir la tête juste au-dessus de la ligne de flottaison pour leur éviter le naufrage financier. De cette manière, même une personne ne survivant qu'avec les minima sociaux aura peur de perdre le peu qu'elle a. Alors, ne parlons même pas du reste de la population qui a un crédit bagnole ou immobilier...
Toutefois, pour essayer de conclure de manière optimiste, la pauvreté, mais surtout le désespoir d'un avenir de plus en plus incertain, pour ne pas dire sombre, grandira chaque jour un peu plus, construisant méthodiquement les mécontents d'aujourd'hui, qui deviendront les dissidents de demain et peut-être les révolutionnaires d'après-demain...

Autant dire que pour les deux dernières catégories nommées, nous avons du pain sur la planche...en attendant la distribution de brioche (dixit Marie-Antoinette !).

Sébastien Hairon, volontaire indépendant à Donetsk (DNR)

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